61- Histoire des Juifs de la Régence de Tunis (5ème Partie)
Jusque sous Ahmed-Bey, les juifs ont porté un costume particulier, plutôt asiatique qu'africain. A la fin du XIXème siècle, la plupart des Juifs, surtout ceux qui s'adonnent au commerce, s'habillent, à l'européenne, mais portent la chéchia ou bonnet de feutre rouge en cône tronqué.
Beaucoup roulent autour de la chéchia une cravate noire en forme de turban, afin de se distinguer des Maures qui portent la chéchia avec gland de soie bleue. Ceux qui s'habillent encore à l'orientale portent deux vestes, soutachées bleu ou rouge, la culotte bouffante et un petit burnous jeté sur l'épaule. Ce n'est que parmi les vieux Juifs qu'on rencontre encore la calotte noire et le châle gris ou bleu.
Etant inférieurs aux vrais croyants, ils ne pouvaient ni monter à cheval, ni aller en carrosse. A la seconde moitié du XIXème siècle, ces ignobles tracasseries ont disparu du code tunisien et des mœurs des habitants. On pouvait voir facilement de jeunes juifs montés sur de superbes chevaux et de belles juives étalant leurs charmes dans des coupés fabriqués par Erler.
Le Caïd Nessim Scemama (trésorier du Bey) est un second Jacques Cœur, bien plus opulent que son souverain. Il a prêté, à lui seul, d'un coup au gouvernement vingt millions de piastres, et le brave homme n'a exigé, outre l'intérêt à 12 %, que le Grade de Général et la Croix de Commandeur du Nichan Iftikhar. A 65 ans environ, Nessim Scemama s’est fiancé une jeune fille qui lui arrivait droit de Paris, et qui pouvait bien avoir de seize à dix-sept printemps. Il n'y a que des Orientaux pour commettre de pareilles imprudences. Il aurait du préférer une Tunisienne. Elle aurait pris, au berceau, ces habitudes de soumission qui forment la première qualité des femmes de l'orient, et qui pourront paraître étranges à une Parisienne.
Le Caïd Nessim porte sur sa chéchia un échantillon de toutes les pièces de monnaie qui ont cours dans la Régence. A côté de cet opulent personnage existent des fortunes moins apparentes, moins gigantesques que la sienne, mais cependant très considérables.
A la fin du XIXème siècle, les actes iniques et violents ne peuvent plus être accomplis, toutes les qualités mercantiles, innées chez les juifs, se sont développées rapidement avec l'audace que donne la sécurité, et même les représentants européens avaient peur qu'en quelques années les juifs auraient accaparé toute la fortune publique de la Régence. Les diplomates étrangers ont déjà mis la puce à l’oreille des Beys et ils cherchaient le moyen de leur faire rendre gorge.
Aucun rapprochement n'ayant eu jamais lieu entre les juifs et les musulmans, il en résulte que chacun de ces deux peuples a conservé, avec son type et son caractère particuliers, ses mœurs, ses traditions et ses préjugés. Les relations forcées que les affaires établissent entre eux disparaissent aussitôt que l'on a mis le pied hors du bazar. Vous ne verrez jamais à la promenade un juif mêlé à des musulmans, ni un musulman à, des juifs.
Une montagne s'élève entre eux, enfantée par le fanatisme, et que la raison ni l'intérêt ne peuvent abaisser. Ces deux races vivent dans les mêmes murs, et ne se confondent qu'à la fin de tout, dans le sein de la terre, dans les bras de Dieu.
Les juifs, très ignorants, sont superstitieux et fanatiques, rigides observateurs de la loi et des prophètes. Toutes les fêtes prescrites dans les livres saints sont célébrées avec une scrupuleuse exactitude; celle de Pâques avec une grande pompe; celle des Tabernacles, de la Pentecôte et des Propitiations, avec beaucoup de zèle.
Le jour du sabbat est observé avec une rigidité toute judaïque. On ne mange que des aliments préparés la veille; on ne traite aucune affaire. La matinée se passe à la synagogue; l'après-midi est consacré à. la méditation, et la promenade est la seule distraction qu'on puisse se permettre dans la soirée.
Il est défendu de prendre aucun plaisir, de paraitre en un lieu public et même de toucher de l'argent. Un diplomate chrétien étant allé assister à la synagogue à un service religieux, et ayant été l'objet des soins les plus prévenants, a voulu, avant son départ, laisser une somme d'argent aux pauvres de la communauté. Son intention ayant été communiquée au rabbin, toute 1'assemblée se leva et murmura une prière faite en son honneur et pour sa prospérité; mais on ne voulut pas accepter son offrande qui ne fut remise que le lendemain à un dignitaire envoyé dans ce but à son hôtel.
Comme les juifs ont eu l'habileté d'accaparer tout le commerce, le samedi est devenu le véritable jour férié de Tunis. Toute vie est alors suspendue. Les négociants chrétiens qui se servent d'eux pour intermédiaires avec les indigènes, ne pouvant rien faire sans eux, profitent de ces vacances pour aller à la chasse, et les musulmans pour se livrer au farnienté qui plaît tant à leur indolente nature.
Par esprit de contradiction et par fanatisme, les juifs redoublent d'activité et de turbulence le vendredi et le dimanche, si bien que ces jours sacrés pour les musulmans et pour les chrétiens passent inaperçus, et que la vie active n'est interrompue, comme jadis à Jérusalem, que le jour du Sabbat. Dans les pays chrétiens, les juifs ne pouvaient non-seulement exercer en public leur industrie le dimanche, mais plusieurs d'entre eux ont été brulés vifs pour avoir été surpris à travailler dans leur intérieur.
Les Musulmans qui ont toujours respecté mieux que les européens la conscience humaine, n’ont jamais cru que leurs cris dans les bazars et leur agitation dans la rue fussent une profanation du jour du Seigneur.
Les pèlerinages sont en aussi grand honneur à Tunis chez les juifs que chez les musulmans. II est aussi beau d'être allé à Jérusalem qu'à la Mecque, Les indifférents et les efféminés vont en Terre Sainte par la mer. Les ardents et les austères s'y rendent à pied, sans chaussure et le bâton blanc à la main, à travers Tripoli, l'Egypte et le Désert. Aucun voyage n'est plus dangereux; les riches sont assassinés en route par les Bédouins; les pauvres meurent de faim, de fatigue ou de chaleur. Un petit nombre d'élus arrive au but.
Ces catastrophes chaque jour renouvelées, au lieu de ralentir le zèle de ces fanatiques, ne font que le surexciter. L'exaltation religieuse est du reste fréquente et extrême chez ces natures ardentes, convaincues et comprimées, et elle produit des actes d'héroïsme ou de folie, suivant le point de vue où l'on se place.
Comme on l’a déjà évoqué, tous les sept ou huit ans périodiquement la calme Tunis était mise en émoi par une scène de pillage ou de supplice. L'amour de la vérité nous force à dire que presque toujours ces actes déplorables étaient provoqués par un juif fanatisé qui croyait par le martyre être agréable au sombre et farouche Dieu d'Israël.
C’est en 1857 et sous le sage Ahmed-Bey que la dernière scène de ce genre eut lieu. Un jour, un israélite, charretier (certaines versions disent que c’est le cocher de Caîd Nessim), Samuel Sfez connu sous le nom de Batou ayant un renom de sainteté chez les siens, s’était bagarré avec un Musulman alors il parcourut les rues de Tunis, vomissant des torrents d'injures contre le Prophète et contre ses trop crédules sectateurs. Jugez de la fureur qui s'empara de toute la gent dévote, plus nombreuse à Tunis que sur aucun point du monde.
Le blasphémateur est arrêté en flagrant délit et, d'après le Coran, condamné au bûcher. Ce châtiment était d'un autre siècle. Les consuls européens s'émurent et résolurent de soustraire ce malheureux au supplice exigé par la loi, autant par humanité que dans la crainte que le spectacle de ces scènes horribles ne produisit une explosion de fanatisme musulman, toujours dangereux pour les chrétiens.
Ahmed-Bey, prince sage et éclairé, secondant leurs efforts, commua la peine de mort en un exil éternel. Ce n'était pas l'affaire des imams, qui demandaient, au nom de Dieu outragé, la mort du coupable. Dans ce but, ils vinrent au Bardo, le livre saint à la main et la menace à la bouche, réclamer l'exécution de la sentence prononcée.
L'émeute grondait à la porte; Ahmed, obligé de sévir, épargna cependant l'horreur du bûcher à ce malheureux, qui fut pendu. Il est évident que ce fanatique avait recherché cette fin tragique; que l'arrêt avait été sévère, mais juste; et que le prince n'avait cédé au torrent qu'après avoir fait tous ses efforts pour y résister; néanmoins vous ne persuaderez jamais à un juif de Tunis qu'Ahmed-Bey n'ait été ce jour-là un abominable tyran, et que ce malheureux supplicié ne soit une glorieuse recrue à ces légions de martyrs israélites dont les Macchabées sont les chefs incomparables.
A suivre ...
Bibliographie:
- Tunis au 19ème siècle (2ème partie) : Marginalité et mutations sociales - Abdelhamid Larguèche
- Algérie et Tunisie - Alfred Baraudon
- Histoire de l’Afrique Septentrionale (Berbérie) - Depuis les temps les reculés jusqu’à la conquête Française - Ernest MERCIER
- Description de l’Afrique Septentrionale – El Bakri
- Histoire ancienne de l’Afrique du Nord – Stéphane Gsell
- Histoire des établissements et du commerce Français dans l’Afrique Barbaresque (1560-1793) (Algérie, Tunisie, Tripolitaine, Maroc) - Paul MASSON
- Tunis, Description de cette Régence - Dr Louis Frank
- En Tunisie - Albert de la Berge
- Les Européens à Tunis aux XVIIe et XVIIIe siècles - Ahmed Saadaoui
- L'autre à travers le journal La Tunisie Française - Hassan El-Annabi
- Libération ou annexion - Aux chemins croisés de l'histoire tunisienne - Daniel Goldstein
11 commentaires:
encore merci pour ces recits,cest tres bien narres jadore te lire.
(pour le "malheureux" il la bien cherché .
Et juste " 5ali y9oulou ech yhim"!!!
"Etant inférieurs aux vrais croyants, ils ne pouvaient ni monter à cheval, ni aller en carrosse. "
Reviens vite tun-68, téméraire à recommencé .
"Le Caïd Nessim Scemama (trésorier du Bey) est un second Jacques Cœur, bien plus opulent que son souverain. Il a prêté, à lui seul, d'un coup au gouvernement vingt millions de piastres, et le brave homme n'a exigé, outre l'intérêt à 12 %, "
Et ben lui, il ne se gênait pas à l'époque, il était pire que la bnp et les crédits révolving .Après l'on s'étonne du transfert de fortune qui s'est opéré à cette époque .La même chose s'est produite avec les premier banquiers d'europe .
"et même les représentants européens avaient peur qu'en quelques années les juifs auraient accaparé toute la fortune publique de la Régence. Les diplomates étrangers ont déjà mis la puce à l’oreille des Beys et ils cherchaient le moyen de leur faire rendre gorge."
Eux au moins, y sont moins cons même si ce sytème de prêt à taux d'usure avait déjà été pratiqué chez eux par les banquiers juifs d'anvers .
D'ailleurs, il y a plein de tunisiens musulmans qui ont récupérés ce système et qui n'ont eu aucun scrupule pour l'utiliser avec leur compatriotes . J'en connais beaucoup, ils sont vraiment méprisables, ils exploitent la détresses humaine .C'est une véritable mafia avec des taux avoisinant les 20 % pour certains .Quand vous leur faites des reproches, ils vous répondent que c'est lui qui à proposé le taux c'est pas moi .
On se serait bien passé de cet héritage des juifs .
"Les juifs, très ignorants, sont superstitieux et fanatiques, rigides observateurs de la loi et des prophètes. Toutes les fêtes prescrites dans les livres saints sont célébrées avec une scrupuleuse exactitude; celle de Pâques avec une grande pompe; celle des Tabernacles, de la Pentecôte et des Propitiations, avec beaucoup de zèle.
Le jour du sabbat est observé avec une rigidité toute judaïque. On ne mange que des aliments préparés la veille; on ne traite aucune affaire. La matinée se passe à la synagogue; l'après-midi est consacré à. la méditation, et la promenade est la seule distraction qu'on puisse se permettre dans la soirée."
Même s'ils nous font chier, je préfère ceux-là , parce qu'ils croient et pratiquent leur réligion .
"Comme les juifs ont eu l'habileté d'accaparer tout le commerce, le samedi est devenu le véritable jour férié de Tunis. Toute vie est alors suspendue. Les négociants chrétiens qui se servent d'eux pour intermédiaires avec les indigènes, ne pouvant rien faire sans eux, profitent de ces vacances pour aller à la chasse, et les musulmans pour se livrer au farnienté qui plaît tant à leur indolente nature."
Je suis d'accord avec la dernière phrase parce qu'effectivement lorsque mes compatriotes venaient m'emmerder je les envoyait paître en invoquant le jour du seigneur que ce soit, un vendredi, un samedi ou un dimanche. Je leur disais " oh tu vois pas que c'est le jour du seigneur je m'apprête pour la synagogue " Et quand c'était le dimanche je faisais pareil . Qu'est ce que je les emmerdé .C'est incroyable, ce que l'on peut être cupides, nous les tunisiens, on a toujours besoin de ramasser du fric .
Un fois,il y a très longtemps, j'ai envoyé des mecs acheté des trucs le vendredi, parce que je bouge pas ce jour de la semaine. On devait s'y rendre le samedi pour chercher le matériel, hors ce matériel s'est révélé être la propriété d'un juif .celui ci nous a dit que même pour un milliard, il ne travaillerait pas un samedi.Honnêtement cela ma plu, j'étais admiratif . Alors en bon tunisien cupides que nous sommes, on s'est mis d'accord pour un dimanche et manque de pot, c'était le jour de l'aïd .On y est quand même allé et on a tous eu des pépins en signe d'avertissement divin . Comme je suis quelqu'un qui comprends vite et qui obéis, depuis, je ne bouge plus les jours de fêtes . J'ai d'ailleurs même remarqué, qu'il ne fallait pas bouger dés la veille de cette fête.Un peu comme le font les juifs . D'ailleurs il est bien précisé dans le Coran qu'il faut aussi s'inspiré de ce qui a été prescrit à nos prédécesseurs . Bien évidemment, il ne s'agit que de ce qui n'a pas été modifié .
"Le blasphémateur est arrêté en flagrant délit et, d'après le Coran, condamné au bûcher. Ce châtiment était d'un autre siècle. Les consuls européens s'émurent et résolurent de soustraire ce malheureux au supplice exigé par la loi, autant par humanité que dans la crainte que le spectacle de ces scènes horribles ne produisit une explosion de fanatisme musulman, toujours dangereux pour les chrétiens"
Brabbi, ils étaient ou lorsqu'il y a eu l'affaire "damien" ou lorsque le syrien assassin de kléber fut empallé durant la campagne napoléonienne d'egypte ? Ah oui c'est vrai, ils n'étaient pas encore nés.Franchement ils nous les gonflent ces barbares donneurs de leçons, ils devraient plutôt balayer devant leur porte avant de s'occuper de nos affaires .
"On fit des recherches infinies sur les relations de l’assassin : on le soumit aux tortures les plus cruelles et les plus répétées… le résultat de toute cette procédure fut que cet homme, appelé Damiens, n’avait point de complices et n’était pas même, à vrai dire, un assassin. C’était un laquais sans place, cerveau détraqué, qui s’était exalté par les propos entendus dans la Grand’Salle du Palais ou dans les antichambres de quelques conseillers au parlement et de quelques dévots jansénistes. Il n’avait pas voulu tuer le roi : il avait voulu seulement lui donner un avertissement, afin qu’il cessât de persécuter le parlement et qu’il punît l’archevêque, cause de tout le mal.
*
Arrêt principal, prononcé contre Damien
Parlement de Paris, Grand’Chambre assemblée, le 26 mars 1757
Vu par la Cour, la Grand’Chambre assemblée, le Procès criminel contre Robert-François Damien…
Tout considéré.
La Cour, suffisamment garnie des Princes et Pairs, faisant droit sur l’accusation intentée contre ledit Damien, dûment atteint et convaincu du crime de Lèse-Majesté Divine et Humaine au premier chef, pour le très méchant, très abominable et très détestable parricide commis sur la personne du Roi ; et pour réparation ;
Condamne ledit Damien à faire amende honorable devant la principale porte de l’Église de Paris, où il sera mené et conduit dans un tombereau, nu en chemise, tenant une torche de cire ardente du poids de deux livres ; et là, à genoux, dire et déclarer que méchamment et proditoirement, il a commis le très méchant, très abominable et très détestable parricide, et blessé le Roi d’un coup de couteau dans le côté droit, ce dont il se repend et demande pardon à Dieu, au Roi et à la Justice ;
Ce fait, mené et conduit dans ledit tombereau à la Place de Grève ; et sur un échafaud qui y sera dressé, tenaillé aux mamelles, bras, cuisses et gras de jambes, sa main droite, tenant en icelle le couteau dont il a commis ledit parricide, brûlée de feu de souffre ; et, sur les endroits où il sera tenaillé, jeté du plomb fondu, de l’huile bouillante, de la poix-résine fondue, de la cire et du soufre fondus ensemble ;
Et ensuite son corps tiré et démembré à quatre chevaux, et ses membres et corps consumés au feu, réduits en cendre, et ses cendres jetées au vent ;
Déclare tous ses biens, meubles et immeubles, acquis et confisqués au Roi ;
Ordonne qu’avant ladite exécution, ledit Damien sera appliqué à la question ordinaire et extraordinaire pour avoir révélation de ses complices ;
Ordonne que la maison où il est né sera démolie, celui à qui elle appartient préalablement indemnisé, sans que sur le fonds de la dite maison puisse à l’avenir être fait aucun autre bâtiment.
*
Arrêt subséquent, prononcé contre la famille de Damien
Parlement de Paris, Grand’Chambre assemblée, le 29 mars 1757
Vu par la Cour, la Grand’Chambre assemblée, l’Arrêt d’icelle rendu le 26 mars du présent mois, contre Robert-François Damien, le Procès-verbal de question et d’exécution dudit Damien, du 28 des dits mois et an, les Conclusions du Procureur-général du Roi…
La Cour, les Princes et Pairs y séant, pour les cas résultant du Procès ;
Ordonne que, dans quinzaine après la publication de l’Arrêt du 26 mars du présent mois, et du présent, à son de trompe et cris public en cette ville de Paris, en celle d’Arras et en celle de Saint-Omer, Élisabeth Molerienne, femme dudit Robert-François Damien, Marie-Élisabeth Damien, sa fille, et Pierre-Joseph Damien, son père, seront tenus de vider le Royaume, avec défense à eux d’y jamais revenir, à peine d’être pendus et étranglés sans forme ni figure de procès.
Fait défenses à Louis Damien, frère dudit Robert-François Damien, et à Élisabeth Schoirtz, femme dudit Louis Damien, à Catherine Damien, veuve Cottel, sœur dudit Robert-François Damien, à Antoine-Joseph, autre frère dudit Robert-François Damien, et à Marie-Jeanne Pauvret, femme dudit Antoine-Joseph Damien, ensemble les autres membres de la famille, si aucun y a, portant le nom de Damien, de porter à l’avenir ledit nom ; leur enjoint de le changer en un autre, sur les mêmes peines."
ON APPREND DES CHOSES PAR ICI ;-))
Témé,
Merci de rappeller la bibliographie en bas de chaque note, ça calmera pas mal d'esprits!!!
sinon, je ne sais pas où est ce que l'auteur a trouvé le chatiment par le bûcher dans le coran!!??
bcp de hadiths interdisent l'utilisation du feu pour la torture...
@cactussa :
Marahbé bik, La fin de Samuel Sfez est malheureuse, seulement il faudrait la voir dans le contexte de l’époque.
J’ai lu sur le net plusieurs versions à propos de cette histoire et j’ai laissée celle la plus répandue.
@TUNISIENDOCTOR :
L’histoire des Juifs de Tunisie et très riche, comme celle des arabes elle contient des hauts et des bas, des points positifs et d’autres négatifs. Il faut savoir lire le texte pour ne pas être influencé par une certaine terminologie pour concevoir une image de la vie de la communauté juive Tunisienne.
@Islam_ayeh :
Pour la bibliographie, c’est fait.
Un chroniqueur, habituellement, raconte ce qu’il voit, ce qu’il entend et ce qu’il croit comprendre à partir de ses discussions avec les contemporains et ses propres réflexions.
Jadis, le bûcher était réservé aux blasphémateurs non musulmans, donc notre chroniqueur a cru que s’était prescrit par le Coran.
@Mataadi :
Franchement je ne connaissais pas ni l’affaire Damien, ni celle du Syrien meurtrier de Kléber qui fut empaillé. Merci pour l’info et la parallèle.
Entre l’affaire Damien et celle de Samuel Sfez, il ya 100 ans, pendant lesquels les Européens ont trop évolué et se sont Humanisés par rapport à la Régence ::))
"Ordonne que la maison où il est né sera démolie, celui à qui elle appartient préalablement indemnisé, sans que sur le fonds de la dite maison puisse à l’avenir être fait aucun autre bâtiment."
Ca ne vous rapelle pas quelque chose en palestine ?
Sinon pour en revenir à damien, son tronc fut jeté encore vivant dans le feu après avoir été démembrés par des chevaux qui ont été aidés par le bourreaux à coups de hache et en coupant les tendons et les muscles ,parce que le gaillards était très costaud et les membres avaient du mal à s'arracher .
C'est sûr que si l'on cherche bien on pourrait peut-être imaginer pire horreur que celle ci . Ils se foutent vraiemnt de notre gueule et ayant parmi nous qui leur servent de relais .
Sinon pour le syrien , je ne sais plus exactement quand est-ce qu'est mort kléber, j'ai autres choses à faire que de retenir les dates mais c'était pas excessivement loin de 1857 et donc beaucoup de ces consuls ont été contemporains de napoléon et ont certainement eu vent de cette acte barbare perpétré par les troupes françaises .
Le bourreau à fait une entaille dans le fondement du syrien pour lui enfoncer un pieu à coup de maillet puis ils ont ensuite exposé comme une statue .Il est resté vivant quelques temps et puis un soldat lui a donné à boire, le syrien est mort instantanément à la première gorgée .
Ces horreurs n'ont malheureusement pas complètement disparues .
Enregistrer un commentaire